vendredi 7 mars 2014

Un maire de Perpignan en cure et son adjoint à l'asile, 1904

La presse de Perpignan se moque de ses élus

Vieux papiers des Pyrénées-Orientales

Rions un peu avec le journal perpignanais La Cravache, Organe républicain, anti-clérical et socialiste. Cet hebdomadaire satirique, paru en 1904, avait pour habitude de se moquer de la vie politique locale, tous bords confondus, mais aussi de la presse (à commencer par L'Indépendant) et de tous les travers des habitants du département pour une raison ou une autre. Ses pages mériteraient d'être retranscrites en intégralité comme témoin de la vie du département à l'époque. Nous y reviendrons.

Le maire de Perpignan mentionné ici est Eugène Sauvy, républicain progressiste, en fonction du 1er mai 1904 au 25 octobre 1907, date à laquelle il démissionne.

La Cravache, n°7, 24 juillet 1904.

Déplacements et Villégiatures

De nos correspondants particuliers :

« De Vichy. — Nous relevons parmi les personnages de marque (?) qui sont arrivés ici, le nom de M. Eugène Sauvy, maire de Perpignan.
« M. Sauvy vient à Vichy, soigner la bile que lui ont fait faire les Perpignanais lors de la Fête nationale. »
Pauvres Perpignanais ! Si les eaux de Vichy ne réussissent pas à calmer les accès de bile de Gégène, je ne vous vois pas blancs ; ni lui non plus d'ailleurs !

«De Limoux. — M. le baron Hippolyte Desprès, adjoint au Maire de Perpignan, a visité hier l'asile d'aliénés de notre ville.
« Il vient retenir deux ou trois cabanons pour y enfermer quelques conseillers municipaux de Perpignan qui présentent des signes manifeste de folie furieuse et d'aliénation mentale.
« Un incident s'est même produit : M. Desprès ayant quitté un instant son cicérone, s'égara dans les couloirs ; un gardien l'ayant interpellé el ayant jugé ses réponses incohérentes, l'enferma avec les autres fous ; il fallut l'intervention du directeur de l'asile pour faire remettre M. Després en liberté.


Source : Gallica
Photo : Fabricio Cardenas (CC-BY-SA)


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2 commentaires:

  1. personne ne se moque de mon arriere arriere grand pere!!

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  2. Votre aïeul était-il le maire ou l'adjoint ? Il n'y a rien de bien méchant en tout cas dans cette satire et c'est le lot des hommes politiques d'être moqués. :)

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