mercredi 5 mars 2014

Sauvetage au col de Puymorens en décembre 1847

Piégé par la neige sur la route de l'Andorre

Vieux papiers des Pyrénées-Orientales
Le col de Puymorens sous la neige
Le col de Puymorens, situé à 1920 mètres d'altitude sur la commune de Porté-Puymorens, est bien connu de ceux qui se rendent en Andorre.  Il permet également de se rendre en Ariège à L'Hospitalet-près-l'Andorre. Aujourd'hui on peut le contourner par le tunnel du Puymorens,  mais jadis, c'était à pied qu'on le franchissait, été comme hiver. Et ce n'était pas une mince affaire comme le prouve le fait divers qui suit, daté de 1847.

Le Journal des débats politiques et littéraires, 31 décembre 1847, via Le Roussillonais

Il vient de se passer près du village de Porté (Pyrénées-Orientales), dans la Cerdagne française, un fait qui prouve tout le dévouement qu'on est en droit d'attendre des agens [sic] de l'administration des douanes.
On écrit de Bourg-Madame que le 7 de ce mois, en se rendant de l'Hospitalet à sa résidence, le sieur Audal Cary, muletier à Fontpédrouse, fut assailli, vers le col de Puymorens, par une tourmente telle qu'il n'eût pu faire un pas de plus sans s'exposer à une mort certaine. Le jour était prêt de finir, et la neige, que le vent chassait avec un redoublement de violence, avait fait disparaître toute trace de communication et commençait déjà à envelopper le sieur Cary lui-même. Dans l'impossibilité d'appeler du secours et sans autre abri que les deux mules qu'il conduisait, ce malheureux resta ainsi pendant quarante heures livré aux plus cruelles angoisses.
Informé le 9 au matin que Cary était parti le 7 de l'Hospitalet, et présumant qu'il avait été arrêté par les neiges, le brigadier Pons, du poste des douanes de Porté, réunit tous ses hommes : chacun se met à l'oeuvre ; tous s'excitent avec une noble ardeur bravant les dangers que présente un sol très accidenté et couvert d'une neige épaisse, avec une persistance digne des plus grands éloges, ces braves employés arrivent enfin, après de longues recherches, jusqu'au malheureux Cary qu'ils trouvent donnant encore signe de vie et couché près de ses mules dont l'une était morte de froid. Transporté à l'Hospitalet où des soins lui furent immédiatement prodigués Cary est, parait-il, hors de danger, mais les souffrances physiques qu'il a éprouvées dans cette circonstance font craindre qu'il ne soit estropié pour le reste de ses jours. (Le Roussillonais)

Source : Gallica
Photo : Par Titiloulou [GFDL (http://www.gnu.org/copyleft/fdl.html) ou CC-BY-SA-3.0-2.5-2.0-1.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0)], via Wikimedia Commons


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