Une boisson tonique et hygiénique
Inventé en 1866, le Byrrh, apéritif à base de vins, de quinquina et d'épices divers, est indissociable de la ville de Thuir dans les Aspres. Connue pour ses campagnes de publicité dynamiques dans la première moitié du XXème siècle, la marque a depuis perdu de son aura mais reste associée au patrimoine des Pyrénées-Orientales et ses entrepôts sont encore un objet de curiosité des visiteurs de notre région.
J'ai choisi ici de retranscrire une publicité pour le Byrrh datant de 1931 et parue dans la Revue des vins et liqueurs et des produits alimentaires pour l'exportation. Moins colorée que les publicités destinées au grand public, je l'ai néanmoins trouvée intéressante pour le texte d'explication sur sa fabrication et sa consommation, destiné aux professionnels, et qui traduit bien les usages de l'époque.
L'entrée des entrepôts Byrrh en 1909 |
Voici donc la retranscription de cette réclame.
BYRRH
Vin tonique et hygiénique
Maison L. Violet, à Thuir (P.-O.)
J. & S. Violet frères, successeurs
Le Byrrh est une boisson savoureuse, éminemment tonique et hygiénique.
Il est fait avec des vins vieux exceptionnellement généreux, mis au contact de quinquina et d'autres substances amères de premier choix.
Il emprunte à ces substances un arôme agréable et de précieuses propriétés cordiales ; et il doit aux vins naturels, qui seuls servent à sa préparation, une haute supériorité hygiénique sur les nombreux produits dont l'alcool est l'élément principal.
Grâce à la légitime réputation que lui ont value de pareilles qualités, le BYRRH a reçu du public l'accueil le plus empressé. Il compte aujourd'hui parmi les boissons classiques. On le trouve dans tous les établissements de consommation, ainsi que dans toutes les maisons de vente de spiritueux et de produits alimentaires.
Comme tonique hygiénique, le BYRRH se prend pur, à la dose d'un verre à Bordeaux.
Etendu d'eau fraîche ou, de préférence, d'eau de seltz, il devient une boisson qui désaltère parfaitement sans débiliter.
De nombreux vins et apéritifs de l'époque se targuaient de leur effet tonique et hygiénique sur leurs consommateurs. Mais le Byrrh vous offrait de surcroît l'avantage de vous désaltérer tout en restant maître de toutes vos facultés ! Le Byrrh titre tout de même 17° et il semble pourtant peu probable que l'on reste sobre après une bouteille. Cela n'empêchera pas le succès de la marque qui, en 1950, construit la plus grande cuve en chêne du monde (1 000 200 litres) dans les entrepôts de Thuir.
Sources :
Article : Revue des vins et liqueurs et des produits alimentaires pour l'exportation (vol. 56, 1931) (via Gallica [cf. lien], domaine public).
Photo : Eugène Trutat (1840-1910) en 1909, via Rosalis [bib. numérique de Toulouse], domaine public.
Photo article : Fabricio Cardenas (CC-BY-SA)
Le site de l'entreprise : www.caves-byrrh.fr
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