Le quotidien La Lanterne du 15 mars 1902 nous signale un fait divers ayant eu lieu à Perpignan, sans doute assez courant, concernant une pension versée pour une personne jusqu'à dix ans après sa mort.
Perpignan, 13 mars. - La trésorerie générale des Pyrénées-Orientales vient d'être victime d'une nouvelle escroquerie.
En jetant les yeux sur les états de pensions, un employé, M. Escaro, constatait que parmi les pensionnés qui avaient émargé au dernier trimestre, se trouvait un nommé Phelip, né à Oreilla le 1er janvier 1811, jouissant d'une pension militaire de 2,750 francs.
Or, M. Escaro est le neveu du capitaine Phelip, lequel est mort depuis 1892.
Les pensions sont délivrées sur un certificat de vie, et M. Escaro constata que le certificat délivré pour le capitaine Phelip portait la signature de Me Cot, notaire à La Cabanasse. Il interrogea l'employé chargé du service de vérification des états permanents de pension, qui déclara qu'il y avait peut-être erreur.
Cet employé, Charles Fajal, âgé de dix-sept ans, à la sortie du bureau se rendit auprès de M. Escaro et lui avoua qu'il avait prêté la main à une escroquerie. En l'absence du chef du service des dépenses, M. Crabie, Fajal s'emparait du cachet « Vu bon à payer » et l'apposait sur la quittance d'un certificat de vie ; un complice, nommé Giral, se présentait alors à la caisse de la trésorerie avec la quittance et percevait la pension.
Fajal a pris la fuite, ainsi qu'un autre employé, Delseaux, âgé de trente-neuf ans, qui était chargé de la vérification des états permanents des pensions.
Source : Gallica (cf. lien)
Photo : Fabricio Cardenas (CC-BY-SA)
Perpignan, 13 mars. - La trésorerie générale des Pyrénées-Orientales vient d'être victime d'une nouvelle escroquerie.
En jetant les yeux sur les états de pensions, un employé, M. Escaro, constatait que parmi les pensionnés qui avaient émargé au dernier trimestre, se trouvait un nommé Phelip, né à Oreilla le 1er janvier 1811, jouissant d'une pension militaire de 2,750 francs.
Or, M. Escaro est le neveu du capitaine Phelip, lequel est mort depuis 1892.
Les pensions sont délivrées sur un certificat de vie, et M. Escaro constata que le certificat délivré pour le capitaine Phelip portait la signature de Me Cot, notaire à La Cabanasse. Il interrogea l'employé chargé du service de vérification des états permanents de pension, qui déclara qu'il y avait peut-être erreur.
Cet employé, Charles Fajal, âgé de dix-sept ans, à la sortie du bureau se rendit auprès de M. Escaro et lui avoua qu'il avait prêté la main à une escroquerie. En l'absence du chef du service des dépenses, M. Crabie, Fajal s'emparait du cachet « Vu bon à payer » et l'apposait sur la quittance d'un certificat de vie ; un complice, nommé Giral, se présentait alors à la caisse de la trésorerie avec la quittance et percevait la pension.
Fajal a pris la fuite, ainsi qu'un autre employé, Delseaux, âgé de trente-neuf ans, qui était chargé de la vérification des états permanents des pensions.
Source : Gallica (cf. lien)
Photo : Fabricio Cardenas (CC-BY-SA)
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